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Serge Belloni, Le bouquet de roses, France, années 1980

À propos de cet article

Belle peinture d'un bouquet de roses dans un vase, par l'artiste Serge Belloni (1925-2005). Encadré sous verre. Cadre doré à l'or fin. Signé "Serge Belloni". En bon état. Légers signes d'utilisation sur le cadre doré. Dimensions en cm de la pièce (H x L) : 27 x 22 Dimensions en cm du cadre (H x L) : 46,5 x 41 Expédition sécurisée. Serge Belloni, né à Plaisance le 25 février 1925 et mort à Menton le 28 octobre 2005, est un peintre français d'origine italienne. Serge Belloni, connu comme le Peintre de Paris, est le fils du tapissier Luigi Belloni et d'Elvira Belloni née Molinari. Il arrive à Paris en 1933 où il étudie la peinture à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il a exposé ses peintures à partir de 19463. Plusieurs de ses œuvres sont conservées par le musée Carnavalet à Paris. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (12e division). (Wikipedia) L'aube, pour lui, semble s'attarder, le jour semble avoir du mal à se lever. Il contemple et aime cette naissance à la fois belle et douloureuse. Sa tête est lourde car il a mal dormi : tant de projets se bousculent dans son esprit, tant d'envies, jusqu'au vertige, d'entreprendre et de réaliser des paysages et des compositions. C'est l'automne. L'automne à Paris dans cette lumière aux couleurs irisées où dominent les violets et les gris bleutés, qui s'accordent si bien avec la poésie de Verlaine et Rimbaud qui chante dans son cœur. La lumière du jour se lève. Il faut attaquer. Une séance de sport quotidienne pour que "frère le corps" soit à la hauteur de ce qu'on lui demandera tout au long des heures qui suivront ; une tasse de café italien fort vite avalée et il court à son rendez-vous avec le motif. Il y court avec la même joie vive que quarante ans plus tôt, avec le même amour dans le cœur mais aussi avec la même angoisse : sera-t-il à la hauteur ? Le souvenir des leçons des Anciens, de ce qu'ils étaient, lui pèse. Paris ! La ville lui colle à la peau. Comme tout amour, attraction du cœur comme de l'esprit, appel de la chair, il est inexplicable. Cette ville où les fenêtres sont autant d'yeux qui vous regardent. Choisit-il son sujet ? Il est sûr du contraire : c'est le sujet qui l'a choisi et lui demande de faire son portrait. Parce que ce qu'il veut peindre, ce qu'il peint, ce sont des portraits de Paris. Paris et ses humeurs. Ses joies. Ses peines. Sa mélancolie. "Les cris de Paris" pour reprendre l'expression de Paul Fort. Le voici au sol. Il fait des croquis, des dessins préparatoires. En fait, il épouse son sujet, devient son sujet qu'il pourrait tirer de sa mémoire. Puis il s'attaque à une petite toile qu'il travaille longuement, rivé au motif. Il ne dessine pas sur la toile car le fusain salirait la couleur et le crayon risquerait de projeter une ombre en dessous. Il esquisse le sujet en recouvrant entièrement la toile. Dès lors, il conserve son fil conducteur qui, de la petite toile, le mènera vers des formats plus grands, quitte à changer de technique pour mieux rendre l'émotion : tempera à l'œuf puis huile ou directement couleurs à l'huile. Il utilise une toile au grain très fin et des pinceaux en zibeline qui lui donnent l'impression de caresser amoureusement sa toile, son sujet. Il est seul sur ce pont, sur ce quai, en haut de cette terrasse. Seul dans le froid qui le pénètre jusqu'aux os, sous la pluie qui ruisselle sur son visage, ses mains, coule dans son cou et glisse sur sa toile. Seul face à ce soleil haut dont les rayons dardent fort. Le motif, rien que le motif : aucune toile n'est finie ou retouchée dans le Studio. Son studio est en plein air. Peindre sur le sol, c'est trouver la vérité et ressentir une émotion qui traduira ses tableaux. Une exigence inébranlable qui avait frappé Francis Carco en écrivant : "Je pense qu'il est difficile d'être plus amoureux de son art que lui et plus exigeant. Combien de peintres de cette qualité seraient capables de consacrer jusqu'à quarante séances à un même motif ? Ses gris et ses bleus sont inimitables et, pourquoi le cacher, son amour de Paris lui a fait peindre ses meilleures toiles. Ses premières peintures étaient sombres. Il est vrai qu'à l'époque, Paris sortait de la guerre et les dernières rénovations étaient loin. Peut-être que ces couleurs sourdes et sombres exprimaient aussi une certaine mélancolie ? Au fil des ans, il s'est rapproché de la lumière. Ses voyages en Orient, la philosophie orientale, lui ont-ils ouvert d'autres horizons ? C'est possible. En revanche, il est certain que l'influence de ceux qui ont toujours encouragé son travail a joué un rôle dans l'évolution de sa palette : Carco, Dorgelès, Paul Fort, Pierre Brisson, Jean Griot qui a écrit : " Si j'essayais de définir la nature et la qualité du dialogue qui existe entre Serge Belloni et ceux qui aiment et admirent son œuvre, je dirais que ce dialogue est de nature poétique. La poésie est une chanson. Faire chanter sa toile : c'est son souci et son exaltation. La toile doit vibrer, chanter. Une seule fausse note et tout s'écroule : les accords ne sonnent plus juste, l'architecture du tableau s'effondre, les couleurs, les dessins, les volumes passent à côté de ce qui devrait être harmonieux et équilibré. Midi. Il est rentré chez lui et s'est limité à un repas frugal. Ses amis lui disent qu'il n'est ni gourmet ni gourmand, qu'il n'a pas de palais. Il répond que les plaisirs de la table sont ceux qu'il tire de l'amitié de ses convives et que les privations qu'il a connues pendant son adolescence, qui était celle de la guerre, l'ont formé à ce régime spartiate. Il tourna sa toile contre le mur : s'il la regardait davantage, le doute l'envahirait, grandirait et risquerait de le pousser, la nuit, à détruire ce qu'il avait fait quelques heures plus tôt. L'après-midi, il repart avec une autre toile : tout est changé car ce n'est plus la même lumière. Il aime Paris en automne et en hiver : les arbres dépouillés de leurs feuilles lui montrent son architecture et son âme. Il aime peindre des portraits et des nus, qui lui rappellent ses recherches lorsqu'il étudiait l'anatomie du corps. Il peint également des fleurs sur un fond d'or, une technique qu'il pratique depuis plus de trente ans, cherchant constamment à l'améliorer. Deuxième pôle de son activité : Venise, plusieurs mois par an, dans une solitude totale qu'il juge essentielle à la création. Ses goûts le conduisent à Venise Mineure, la plus ancienne, où il retrouve l'audace et la force des premiers bâtisseurs qui ont donné son âme à la ville. La douceur du marbre patiné par le temps où joue la lumière, l'harmonie du ciel et de l'eau, cet air de fête permanente lui procurent une joie totale. Il a eu la chance de découvrir Venise dès son plus jeune âge avec le professeur Guido Perocco et son frère, qui était le magistrat des eaux de la Sérénissime. Cette passion pour l'Art le dévore-t-elle au point d'en faire un égocentrique, un égoïste ? L'art n'est-il pas une sorte d'abreuvoir : plus on s'en approche, plus il nous attire, lui et lui seul ? La réponse à ces questions est simple : s'il devait repartir de zéro et refaire le chemin qu'il a emprunté, il n'hésiterait pas. Et à cet instant, sa mémoire revient à ses amis du passé : Gérard Blondel qui est mort trop jeune, Lucien Philippe Moretti qui est devenu un grand peintre. Et pourtant, recommencer signifierait se lever très tôt, travailler dur pour gagner sa vie sans jamais faire de concession à son idéal artistique ; l'après-midi aller aux Beaux-Arts, le soir à l'Académie, revenir épuisé mais avec des rêves plein la tête dans cette minuscule chambre où il a passé ses belles années de jeunesse, sans aucune distraction possible. Oui, tout cela, je le referai avec le même amour, la même persévérance. Tout en lui parlant, je le regarde dans le miroir : il est devant moi et je le revois lors de sa première exposition à Paris pour son vingtième anniversaire et je pense à celle du musée Carnavalet quarante ans plus tard. L'Everest n'est pas le seul sommet à atteindre. Il a les yeux clairs et les cheveux gris et je lui dis : "Bonjour, Serge Belloni". Serge Belloni 1986.
  • Dimensions:
    Hauteur : 46,5 cm (18,31 po)Largeur : 41 cm (16,15 po)Profondeur : 5 cm (1,97 po)
  • Matériaux et techniques:
  • Lieu d'origine:
  • Période:
    1980-1989
  • Date de fabrication:
    1980s
  • État:
  • Adresse du vendeur:
    PARIS, FR
  • Numéro de référence:
    1stDibs : LU8131233358712

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